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Last one / La dernière


Salut à tous !

Comme certains l'ont peut-être senti venir, j'ai décidé, suite à ces deux dernières saisons difficiles, de mettre un terme à ma carrière.

C'est une décision difficle pour moi car j'adore la compétition et que je suis tombée amoureuse du ski il y a de cela bien longtemps. Mais après avoir pesé le pour et le contre, je me suis rendue compte que même si j'aime le ski, j'en ai marre de pleurer presque tous les jours parce que les résultats ne sont pas à la hauteur de mes espérances. Depuis le mois de février, je me réveille tous les matins en me disant que c'est un cauchemar, que je ne peux pas arrêter, que j'ai encore trop de choses à faire. Puis plus le temps passe, et plus je me rends compte que je suis fatiguée, autant physiquement que mentalement.

Je pense que j'ai donné tout ce que j'avais à donner à ce sport, peut-être trop des fois, sûrement même. Mais je ne regrette rien. J'ai travaillé dur, j'ai été rigoureuse, trop des fois même, mais c'est ma façon de travailler et je ne pourrai pas le changer. Le ski était pour moi du plaisir avant tout, mais la descente était beaucoup plus que ça. Des sensations incroyables, de la vitesse, de l'adrénaline, de la peur aussi, mais surtout, l'impression de voler, la sensation que tout s'enchainait si naturellement, l'envie de remonter au départ dès la ligne d'arrivée franchie pour en refaire une, tellement c'était bien. Ces deux dernières années, au fur et à mesure des courses, j'ai perdu tout ça. Je ressentais juste un mélange de confusion, de frustration, l'impression de ne pas maitriser mon corps, qu'il ne voulait pas faire ce que je lui demandais. Peut-être qu'à force, j'ai fini par avoir peur, par ne plus libérer les skis, juste les tenir.

Quand Marion Pellisier s'est blessée, elle m'a dit qu'elle venait de retrouver LE truc, celui qui fait qu'on a envie de repousser la limite, d'aller plus loin. J'ai compris de quoi elle parlait, et je me suis aussi rendue compte que cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas ressenti, que je n'avais pas repoussé la limite.

J'ai vécu une carrière, bien que trop courte et pas à la hauteur de ce que j'avais souhaité, qui fu riche en émotions.

J'ai pris le départ d'une Coupe du Monde, j'ai marqué des points en Coupe du Monde, j'ai voyagé dans des endroits où je n'aurais jamais pensé aller, j'ai gagné deux titres de Championne du Monde Junior qui ont été incroyables à mes yeux tellement ils étaient inattendus, j'ai participé à 2 finales de Coupe du Monde, j'ai eu la chance de connaitre la force que le public pouvait apporter à un coureur lors de la Coupe du Monde de Méribel en 2013.

Mais j'ai aussi connu la chute et l'hôpital, la depression dûe à cette dernière, les allers-retours chez les psychologues, le retour sur les skis dans la peur, puis la joie de remarquer des points en Coupe Du Monde, le soutien du groupe, puis une nouvelle blessure. Je n'ai plus la force de me battre aussi dur qu'au début, et les autres ne m'attendront pas.

J'ai fait ma dernière course de vitesse lors des Championnats de France à Serre Chevalier et pour cette dernière course, j'ai ressenti ce après quoi j'avais couru tout l'hiver : du plaisir. Tout s'enchainait bien, c'était tellement naturel, comme si c'était en moi, juste caché quelque part pendant tout ce temps. J'avais l'impression de voler, que tout était facile, que je n'avais pas à réfléchir, mon corps savait exactement quoi faire et je le laissais. C'était le meilleur cadeau que je pouvais me faire, car quand j'ai passé l'arrivée, au lieu de me dire "je sais pourquoi j'arrête, c'est trop frustrant", je me suis dit " je sais pourquoi j'ai fait ça toute ma vie, et qu'est-ce que c'était bien !".

La descente va vraiment me manquer, mais je crois qu'il est temps que je passe à autre chose, que j'écrive un nouveau chapitre de ma vie.

J'ai 25 ans, et il parait qu'il y a plein d'autres choses à faire dans le monde réel...

Je ne sais pas encore ce que je vais faire dans les mois à venir, mais le ski ne sera jamais loin, je ne pourrai jamais dire lui adieu.

Je tiens donc à remercier tout ceux qui ont vécu, de loin ou de près, cette aventure avec moi.

Merci à mes coachs Pierre-Yves, Nico, Pélit, Pat, mon technicien Ju, ma kiné de Tignes Marjo,les kinés de la fédé Cécile, Manu et Alex, Steph le docteur et Fred mon ostéo.

Merci à mes différents partenaires Edenred, Rossignol, Uvex, Le Club des Sports de Tignes, Energiapura, Reusch, Sigvaris et Boraal Industries.

Merci à Françoise, Domi et Babeth, Auré pour leur soutien.

Merci à Michel Folliet et Thierry Blanc pour ces 4 années au ski-études de Bourg Saint Maurice et à Marina pour les cours de step à Moutiers.

Merci à tous les coachs et techniciens que j'ai eus à travers le club (surtout Noce qui m'a beaucoup aidé cet hiver), le comité, la fédé.

Merci à Phil Martin et Alex Bourgeois qui m'ont aidée l'hiver dernier à me remettre sur pied.

Mais surtout, un grand merci à Mathieu qui m'a beaucoup aidé depuis deux ans et à Marie qui m'a prise sous son aile depuis que je suis arrivée dans le groupe Coupe Du Monde et qui m'a tellement apportée.

Je souhaite un bon rétablissement à Marion P et Jenny, et un bon vent aux autres descendeuses.

Et bien sûr, le plus grand merci à mes parents et ma soeur, sans qui tout cela n'aurait jamais été possible,

Pour finir, merci à tous ceux qui m'ont lue, ceux qui m'ont envoyé des messages de soutien et des encouragements alors que je ne les connaissais pas, et désolée pour ceux que j'ai oubliés !

A bientôt peut-être, sûrement sur les pistes de ski !

Marine.

Hi everyone !

As some of you may have felt it, following those last two difficult seasons, I've decided to end up my career.

It's a tough decision for me because I love the competition and I felt in love with skiing a long time ago. But after weighing the pros and the cons, I realised that even if I love skiing, I'm tired of crying almost every day because the results arn't what I expect. Since February, I wake up every morning thinking that it's a nightmare, that I can't end up my career, that I have still too much things to do. Then the more time passes, the more I realise that I'm exausted, as much physically as mentally.

I think I gave everything I could give to this sport, maybe too much sometimes, probably I think. But I don't regret it. I've worked hard, I've been rigorous, sometimes too much but it's the way I work and I can't change it.

Skiing was to me above all, a synonymous of pleasure, but downhill was much more. Amazing feelings, speed, adrenaline, fear also, but most of all, the feeling of flying, the feeling that everything was going on so fluently, so naturally, the envy once I've cross the finish line to go back to the start to do one more because it was so good. Those last two years, as the races came one, I've lost all this, I just felt a mixture of confusion, frustration, the feeling that my body disobeyed me, that it didn't want to do what I wanted. Maybe as the time passed on, I ended up being afraid, not freeing my skis, just holding them.

When Marion Pellissier got injured, she told me that she had just found THE thing, the one that makes you want to push the limit, to go further. I knew what she meant and I realised that it had been a long time since I felt this thing, that I hadn't push the limit further.

I've had a career, even if to short and not as great as I hoped, that was eventful.

I took the start of a World Cup, I got World Cup points, I travelled places I never thought I would go to, I won two Junior World Champion titles that were inbelievable to me because they were so unexpected, I've been to 2 World Cup Finals, I was lucky to feel the strenght a public could bring a to racer during the World Cup in Méribel in 2013.

But I've also known the falling and the hospital, the depression that followed it, the round trips to the psychologists, getting back on the skis with fear, then the happiness to get World Cup points again, the support the team brought me, then a new injury. I don't have the strenght I had anymore to fight I hard as I did at first, and the others won't wait for me.

I raced my last speed race during the French Championships in Serre Chevalier, and during that last downhill, I felt wahat I was running after all the season : pleasure.

Everything was fluent, it was so natural, as if it had been in me since forever, just hidden somewhere during all that time. I felt I was flying, everything was so easy, I didn't have to think about it, my body knew exactly what to do and I let it do. It was the best gift I could give to myself because when I cross the finish line, instead of thinking : " I know why I end it up, it too much of frustration", I thought : " I know wht I've done it my entire life, and I felt so good!".

I'm going to miss downhill so much, but I think it's time to get to something new, to write a new chapter in my life.

I'm 25 and I've been told that there are plenty of things to do in the "real world"...

I don't know what I'll do in the next few months, but skiing won't ever be far, I could never say goodbye.

So I would like to thank anyone who lived this adventure with me, from far or not.

Thank you to my coachs Pierre-Yves, Nico, Pélit, Pat, my service man Ju, my physio in Tignes Marjo, the team's physios Cécile, Manu and Alex, Steph the doctor and Fred my osteo.

Thank you to my partners Edenred, Rossignol, Uvex, Le Club Des Sports De Tignes, Energiapura, Reusch, Sigvaris and Boraal Industries.

Thank you to Françoise, Domi, Babeth et Auré for their support.

Thank you to Michel Folliet and Thierry Blanc for those 4 great years in Bourg Saint Maurice's ski school and to Marina for that 1 year of stepping in Moutiers.

Thank you to all the coachs and service man I had through the Club Des Sports ( specially to Noce who really helped me thie winter), the comittee, and the federation.

Thank you to Phil Martin and Alex Bourgeois who helped me getting back on my feet last year.

And mainly, thank you to Mathieu who helped me a lot during those last 2 years, and Marie who helped me so much and gave me as much since I got in the World Cup team.

I wish a good recovery to Marion P and Jenny and good luck to the otehr downhill girls.

Finally, I would like to say the biggest thank you to my parents and my sister, without who this could have never happened.

To finish, I'd like to thank every one who read me, those who sent me support and cheering messages even if then didn't know me personnaly, and sorry to those I forgot !

See you later maybe, probably on the slopes !

Marine.


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